Médecins libéraux : une espèce en voie de disparition ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 avril 2010

Les praticiens libéraux sont-ils une espèce en voie de disparition ? Selon les atlas régionaux de la démographie médicale publiés par le Conseil de l’Ordre des médecins, les deux tiers des jeunes médecins choisissent d’être salariés dans un hôpital, un laboratoire pharmaceutique ou une maison de retraite. 10% seulement, contre un sur deux dans les années 1980, s’installent en exercice libéral. Dix-neuf régions sur vingt-deux enregistrent une réduction des effectifs des inscrits aux tableaux de l’Ordre début 2009. L’Ile-de-France concentre 22.4% des effectifs de médecins libéraux français. Mais pour la première fois dans l’histoire de la démographie médicale, la région capitale est détrônée par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en termes de plus forte densité médicale en activité régulière (375 médecins pour 100 000 habitants contre 373 en Ile-de France).
A cette situation s’ajoute le vieillissement de la population médicale, avec une augmentation du nombre de médecins retraités, à laquelle la moitié des régions françaises sont confrontées. Les Atlas régionaux alertent également sur le risque de pénurie de médecins libéraux généralistes et spécialistes en activité régulière. En effet, alors que la médecine générale est composée à 58.7% de médecins libéraux en activité régulière, 27.6% des nouveaux entrants choisissent une activité salariale exclusive. Quinze spécialités n’enregistrent aucune inscription en libérale entre le 1er janvier 2008 et le 1er janvier 2009.

Le Figaro, Mediscoop, www.conseil-national.medecin.fr, 13 avril 2010.