Plan Alzheimer anglais : réactions Février 2009
Échos d'ailleurs
Maurice O’Connell, président d’Alzheimer Europe, estime que la nouvelle stratégie nationale anglaise apportera « une différence incroyable dans la vie des cinq cent soixante-dix mille personnes malades et celle de leurs aidants », et espère que d’autres leaders politiques suivront la voie de la Norvège, de l’Ecosse, de la France et maintenant de l’Angleterre pour mettre en œuvre des stratégies nationales contre la maladie.
Le site de la BBC explique au grand public les méthodes de diagnostic, les traitements actuels, les difficultés de l’accompagnement, et présente la projection démographique des cas de la maladie d’Alzheimer et de maladies apparentées à l’horizon 2050. Selon le Pr Sube Banerjee, l’un des rédacteurs du plan Alzheimer anglais, « le coût de prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer est de sept milliards de livres par an (7.8 milliards d’euros). Ce sont d’excellents établissements, mais en général, les gens ne veulent pas y entrer. Si nous acceptons une réduction dans le nombre d’entrées en institution et que nous pouvons consacrer davantage de temps à améliorer la qualité de vie des personnes malades, nous en aurons pour notre argent ».
John Dixon, président de l’association britannique des directeurs des services sociaux pour adultes, a déclaré que le diagnostic précoce et l’amélioration de l’aide aux aidants et des services de prise en charge est un réveil (a wake-up call) pour l’ensemble des services sanitaires et sociaux. « Il est temps de placer de façon irréversible la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées beaucoup plus haut dans notre liste de priorités. Elles ont été « la Cendrillon » de la prise en charge pendant trop longtemps ». Il rappelle l’importance de la sensibilisation du grand public pour ne pas passer les premiers signes de la maladie sous silence et de ne pas les assimiler au processus naturel du vieillissement. Si les montants engagés par le plan Alzheimer lui paraissent insuffisants, il estime toutefois que l’investissement de démarrage de cent cinquante millions de livres (171.4 millions d’euros) est significatif en période de crise.
Rebecca Wood, directrice de l’Alzheimer’s Research Trust , regrette l’absence de mesures concernant la recherche des causes de la maladie et sur la « camisole chimique » des antipsychotiques utilisés comme sédatifs dans les maisons de retraite.
www.alzheimer-europe.org , www.publicnet.co.uk , 4 février 2009. news.bbc.co.uk , 12 février 2009. www.guardian.co.uk , 6 février 2009.