Rivastigmine : dose et réponse

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 mai 2009

Jacqueline Birks et son équipe, du service de statistiques médicales de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni), ont mené une revue systématique de la littérature sur la rivastigmine (Exelon) dans le traitement de la maladie d’Alzheimer, et retenu neuf études ayant inclus près de quatre mille huit cents personnes malades. A haute dose (six à douze milligrammes par jour), et par rapport au placebo, la rivastigmine est associée à une amélioration significative de plusieurs domaines : le déclin cognitif, les activités de la vie quotidienne et la sévérité de la maladie. Trois fois moins d’effets indésirables gastro-intestinaux sont observés avec le patch à plus faible dose, pour une efficacité comparable.
Selon Piero Antuono, professeur de neurologie, pharmacologie et toxicologie au Collège médical du Wisconsin (Etats-Unis), les inhibiteurs de la cholinestérase tels que la rivastigmine ont une efficacité très modérée : « sur une période de six mois, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer gagnent deux points sur une échelle cognitive allant de zéro à soixante-dix. Les personnes non traitées perdent sept points par an ». L’amélioration cognitive ne modifie pas le cours de la maladie, et le traitement des symptômes par les médicaments doit s’accompagner d’interventions non pharmacologiques, comme le conseil aux aidants et le soutien social, précise Piero Antuono.

Cochrane Database Syst Rev. Birks J et al. Rivastigmin for Alzheimer’s disease. 15 avril 2009. psychcentral.com, 24 avril 2009