Japon : comment contenir les dépenses de santé ?
Échos d'ailleurs
Selon Akiko Yamamoto, correspondant au Japon du Washington Post, le système d’assurance maladie japonais est deux fois moins coûteux que celui des Etats-Unis, pour des résultats médicaux souvent meilleurs. Les profits des sociétés d’assurance sont interdits, les tarifs médicaux limités et les compromis acceptés en matière de soins, compromis que de nombreux Américains, bien couverts, trouveraient intolérables. Le système d’assurance maladie japonais, hybride, est financé par des cotisations d’assurance reposant sur l’emploi. Il est universel et obligatoire, et consomme 8% du produit national brut. Le système assure une couverture à tous, même en cas d’affection préexistante. Mais ce système peut-il perdurer en l’état ? Le Japon a déjà la population la plus vieille du monde : 40% des Japonais auront 65 ans ou plus en 2050. Les situations cliniques sont de plus en plus coûteuses à traiter, avec la croissance des maladies chroniques, dont la maladie d’Alzheimer. La demande de soins médicaux devrait tripler dans les vingt-cinq prochaines années, selon le cabinet McKinsey, et le niveau des dépenses de santé rattraper celui des Etats-Unis. Le Japon a une économie stagnante, et la pénurie de jeunes et la dette publique étranglent la capacité d’un gouvernement à accroître les dépenses de santé.
The Washington Post, 7 septembre 2009.