Fin de vie : gratitude filiale

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 septembre 2009

Au Liban, le père d’Elie a été atteint par la maladie d’Alzheimer à l’âge de cinquante-cinq ans, en 1993. Durant les neuf années suivantes, il sombre progressivement dans un état d’inconscience. En 2006, suite à de nombreuses hospitalisations pour pneumonie d’aspiration (trajet des aliments vers les poumons), la famille opte pour une trachéotomie permanente et une sonde gastrique pour le nourrir. C’est principalement Elie qui a progressivement pris en charge son père à domicile, assurant tous les soins vitaux. Pense-t-il que son père soit heureux de vivre ? « Oui, je pense que malgré tout, il a la volonté de vivre. Quand je lui adresse la parole, je vois un geste d’acquiescement. Il y a une chanson qu’il aimait toujours entendre, et quand nous la lui mettons, on peut voir ses larmes couler ». Paul Riscalla, médecin, rend hommage à l’humanité de ce fils qui « s’est penché sur la souffrance, la solitude et la misère biologique, au lieu de leur tourner le dos » et estime que si le malade vit encore, c’est grâce à l’affection de ses proches.

www.lorientlejour.com, 29 septembre 2009.