Chutes fatales: la mort sans la dignité

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 novembre 2009

Un journaliste d’enquête du Star Tribune de Minneapolis-St Paul (Missouri) a étudié mille certificats de décès consécutifs à des chutes en maisons de retraite, pour éclairer le débat sur les causes des chutes, et savoir si un retour d’expérience pourrait changer les choses. L’exercice s’est avéré difficile : certaines personnes étaient atteintes de démence et ne pouvaient pas raconter leur histoire ; les familles ne voulaient pas en parler : certaines se sentant coupables d’avoir fait entrer leur proche en maison de retraite, d’autres étant soulagées que la souffrance de leur proche ait pris fin ; les maisons de retraite ne voulaient pas discuter d’affaires confidentielles. La loi n’impose pas de rechercher les causes du décès après une chute. Une personne s’est laissé mourir de déshydratation et de malnutrition en refusant de manger et de boire. Le médecin a noté : « demande fortement de la laisser mourir après une fracture du pelvis ».

www.startribune.com, 15 novembre 2009.