Hospitalisation prolongée

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 mars 2010

Une étude franco-suisse, menée auprès de cent-soixante-dix-huit personnes âgées de soixante-quinze ans et plus, atteintes de démence, vivant à domicile ou en institution, et hospitalisées en service d’urgence dans neuf hôpitaux universitaires français, analyse les marqueurs précoces d’une hospitalisation prolongée, qui concerne une personne démente sur trois. 86% des personnes en hospitalisation prolongée vivent à domicile. Les variables ayant une influence sur la durée de séjour sont un diagnostic de délire (risque multiplié par 2.31), la difficulté de marcher (risque multiplié par 1.94), un fardeau de l’aidant modéré ou sévère (risque multiplié par 1.52) ou un score faible de la qualité de vie sociale (risque multiplié par 1.25). Les auteurs suggèrent des approches préventives pour réduire la durée d’hospitalisation des personnes démentes, tant en ville qu’à l’hôpital, passant par une prise en charge plus spécifique, plus spécialisée, s’appuyant sur l’expertise de plusieurs disciplines et mieux coordonnée. Cette approche exige une définition claire des objectifs de soins centrés sur la personne malade, une compréhension et une appréciation des rôles entre les disciplines médicales et médico-sociales, et une coopération entre partenaires pour la prise en charge de la personne malade. Le coût et l’efficacité de ces approches en terme de santé reste à évaluer.

J Nutr Health Aging. Lang PO et al. Early markers of prolonged hospital stay in demented inpatients: a multicentre and prospective study. 2010.