Etats-Unis : quel impact de la longévité pour les aidants ?
Échos d'ailleurs
A la conférence 2010 de la Société américaine du vieillissement et du Conseil national du vieillissement (SAA/NCOA) à Chicago, Kathy O’Brien, de l’Institut MetLife Mature Market, a présenté l’impact de la longévité sur l’aide aux personnes âgées et aux malades chroniques. Plus de 44% des personnes de plus de soixante ans vivent avec un membre de la famille. On observe parfois sous le même toit trois générations à la retraite.
Rosalynn Carter, la femme de l’ex-président des Etats-Unis, disait : « il n’y a que quatre catégories de personnes en ce monde : ceux qui ont été aidants, ceux qui sont aidants aujourd’hui, ceux qui seront aidants, et ceux qui auront besoin d’aidants ». Les structures familiales évoluent, avec l’éloignement géographique des enfants. Bien que la majorité des aidants soient des femmes, on compte désormais un tiers d’aidants hommes, « les aidants cachés ». Etre aidant a des conséquences sur le temps libre, l’épargne des familles, et l’activité économique, en termes d’interruptions de travail, d’attention « divisée », d’aménagement des horaires, d’absentéisme au travail… Pour Kathy O’Brien, il est impératif de développer de nouveaux modes de prise en charge, avec des services présentant un meilleur rapport coût-efficacité, davantage tourné vers les services directs à la personne. « L’avenir peut être meilleur, mais à condition d’en payer le prix ».
Alznews.org, 24 mars 2010.