Intimité et sexualité

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 avril 2010

Une étude collaborative du centre de recherche Alzheimer des anciens combattants de Palo Alto et de l’Université de Stanford (Californie, Etats-Unis), portant sur quarante personnes atteintes de démence et neuf de leurs conjoints, a analysé, à partir d’entretiens de groupe, l’impact de la démence et du déficit cognitif léger sur l’intimité et la sexualité entre conjoints. Cinq thèmes émergent : la communication, la cohésion du mariage, l’expression affective, le fardeau de l’aidant et l’ambigüité concernant l’avenir de la relation. Les aidants de personnes atteintes de démence ont davantage de difficultés que les aidants de personnes atteintes de déficit cognitif léger en ce qui concerne la communication, la cohésion du mariage et le fardeau perçu. Les deux groupes indiquent avoir une activité sexuelle réduite en raison de limitations physiques, mais conserver des gestes de tendresse tels que se tenir par la main, se masser, et se prendre dans les bras. Les deux groupes trouvent difficile d’anticiper l’avenir de la relation en raison des facteurs de stress. Pour les auteurs, des interventions thérapeutiques précoces peuvent assister les couples afin de maintenir une satisfaction dans la relation, réduire le fardeau, préserver la qualité de vie et retarder l’entrée en institution.

Int Psychogeriatr. Davies HD et al. The impact of dementia and mild memory impairment (MMI) on intimacy and sexuality in spousal relationships. Mars 2010.