La qualité de la relation aidant-aidé : un facteur de protection

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 avril 2010

Le centre médical des anciens combattants de Houston (Texas, Etats-Unis), a mesuré la qualité de la relation entre aidants et personnes âgées de soixante ans et plus atteintes de démence, lorsque l’aide apportée est au moins de huit heures par semaine. La qualité des relations aidant-aidé a été mesurée à l’aide d’une échelle de « mutualité » (Mutuality scale) auprès de cent soixante-et-onze couples, et les effets de la qualité de la relation évalués en termes de dépression, psychose, douleur, fardeau de l’aidant, stimulation sociale et agression. Sur cet échantillon, des scores de mutualité élevés sont des facteurs prédictifs d’une réduction de la dépression chez la personne malade et du fardeau de l’aidant. Une meilleure qualité des relations aidant-aidé est aussi corrélée avec une augmentation du nombre et de la fréquence des événements agréables (stimulation sociale) quatre mois après l’inclusion dans l’étude. Les chercheurs n’observent aucune relation à quatre mois entre les scores de mutualité et la douleur de la personne malade, les symptômes psychotiques (délires, hallucinations). Une amélioration de la mutualité sur une période de quatre mois est associée à une augmentation de la stimulation sociale, une réduction du fardeau de l’aidant, et une réduction des agressions au fil du temps.

J Geriatr Psychiatry Neurol. Ball V et al. Quality of relationships as a predictor of psychosocial functioning in patients with dementia. 16 mars 2010.