« Où sont mes parents ? »

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 avril 2010

Que répondre à des personnes âgées atteintes de démence, qui demandent où sont leurs parents décédés, lorsqu’elles croient qu’ils sont encore vivants ? Le Dr Hannah Osborne, psychologue clinicienne au Pennine Care NHS Foundation Trust (Lancashire, Royaume-Uni), propose une approche graduée. « Premièrement, il s’agit d’établir des relations émotionnellement sûres avec la personne malade, en passant du temps avec elle et en s’assurant qu’elle est écoutée. Lorsque la personne vit en établissement, il est important que la famille continue à s’impliquer dans sa vie si cela est possible, afin de promouvoir un sentiment de sécurité, et que le personnel fasse un effort continu pour établir des relations de confiance avec la personne malade. Deuxième étape : adapter l’environnement. Aider la personne à se souvenir du passé en utilisant des histoires et du matériel de Réminiscence, ce qui contribuera à maintenir aussi longtemps que possible un certain sens de sécurité et de familiarité. Troisième étape : la validation. Nous pouvons aider à valider les émotions en répondant aux sentiments qui sous-tendent le discours de la personne malade sans la contredire ni entrer en connivence. Nous acceptons la réalité et la vérité personnelle perçue par la personne et nous cherchons à comprendre ce qu’elle veut communiquer. Dernière étape, les mensonges thérapeutiques, à n’utiliser qu’en dernier recours, lorsque toutes les approches précédentes ont été essayées. Cette approche ne doit être employée que si l’on pense qu’elle peut rassurer ou apaiser une personne en détresse, et qu’elle n’ajoute pas à la confusion ». Hannah Osborne ajoute qu’il n’ya pas de réponse toute faite : il faut s’adapter à la personne, à ses besoins et au confort de l’aidant.

Alzheimer’s Society. Living with dementia. Mars 2010.