Risque génétique et maladie d'Alzheimer (1)

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 mai 2010

L’équipe du Professeur Christine van Broeckhoven, du service de génétique moléculaire de l’Institut de Biotechnologie des Flandres (VIB) à Anvers (Belgique), publie une revue des connaissances actuelles sur la génétique de la maladie d’Alzheimer, dont les formes héréditaires restent rares. Trois gènes ayant une relation causale avec l’apparition de la maladie (gènes du précurseur de la protéine amyloïde APP, de la préséniline 1 PSEN1 et de la préséniline 2 PSEN2) sont associés à la survenue précoce de la maladie avant l’âge de soixante-cinq ans. Selon l’origine ethnique des populations, la génétique n’explique que 2% à 18% des formes précoces de la maladie d’Alzheimer (mutation autosomale dominante). Si une pléthore de gènes putatifs, situés sur les chromosomes 6, 9, 10, 12 et 21, ont été décrits pour la forme tardive de la maladie d’Alzheimer, un seul gène (APOE-apolipoprotéine E) apparaît de façon irréfutable comme un facteur de risque majeur, mais ne constitue pas un facteur causal unique de la forme tardive de la maladie, complexe, qui dépend de facteurs de susceptibilité génétiques et environnementaux multiples.
Le service des sciences cliniques de l’Université d’Umeå (Suède) montre, dans une étude portant sur quatre cent vingt-sept personnes, que les porteurs du gène APOE epsilon4 ont des chromosomes légèrement plus longs aux extrémités (télomères). La présence de ces télomères longs est associée à une moins bonne performance aux tâches évaluant la mémoire épisodique et à un renouvellement cellulaire anormal.

Hum Mol Genet. Betttens K et al. Current status on Alzheimer disease molecular genetics: from past, to present, to future. 19 avril 2010. Neurobiol Aging. Wikgren M et al. APOE epsilon4 is associated with longer telomeres, and longer telomeres among epsilon 4 carriers predicts worse episodic memory. 13 avril 2010.