Suisse : vers une reconnaissance politique des migrants âgés Juin 2010
Échos d'ailleurs
La première génération d’immigrants de l’après-guerre en Confédération helvétique fait valoir ses droits à la retraite (AVS-Assurance Vieillesse et Survivants). Pendant longtemps, les relations entre Suisses et étrangers ont été empreintes de sentiments hostiles, et ont suscité la peur, rappelle Kurt Seifert, responsable du secteur recherche et travail de fond à Pro Senectute Suisse (centre de compétences et de prestations de services dans les domaines de la vieillesse, du vieillissement et des relations entre générations). L’écrivain alémanique Max Frisch disait ironiquement : « un petit peuple de seigneurs se sent en danger : on a demandé des forces de travail, et ce sont des êtres humains qui viennent ». L’intégration ne se faisait pas, elle n’était d’ailleurs pas prévue politiquement. « Dans bien des cas, ils ont sacrifié leur santé au travail, sans pour autant s’en sortir financièrement », explique-t-il. Aujourd’hui, un retraité sur quatre d’origine étrangère a besoin de prestations complémentaires. La conseillère aux Etats Christine Egerszegi, présidente du Forum national Âge et migration, entend susciter davantage de compréhension pour la situation des migrants âgés et proposer des améliorations au niveau de leur situation sociale.
Curaviva.ch. Point de vue. Lettre d’information à l’intention des parlementaires fédéraux sur des projets de politique sociale et de la santé. Eté 2010.