Mentir aux personnes malades ?
Échos d'ailleurs
Tromper, déformer la vérité, être malhonnête : ces notions participent à l’acte de mentir. Pour R Elvish et ses collègues, du service de psychologie clinique de l’Université de Newcastle (Royaume-Uni), l’histoire de l’utilisation de la tromperie (deception) dans les structures sanitaires est riche, quelle que soit la culture. On a pu décrire quatre types de mensonge utilisés par le personnel prenant en charge une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer : entretenir une perception incorrecte ; retenir la vérité ; faire des petits mensonges (little white lies) ; utiliser la ruse (trick). Les chercheurs ont d’abord conçu un questionnaire pour explorer les attitudes du personnel quant aux mensonges envers les personnes atteintes de démence, puis ont validé ce questionnaire lors d’un séminaire avec les soignants. Les participants formés ont une meilleure compréhension du mensonge, de sa définition et de son utilisation dans des situations spécifiques et dans le meilleur intérêt des personnes malades.
Aging Ment Health. Elvish R et al. Lying in dementia care : an example of a culture that deceives in people’s best interests. Avril 2010.