Trajectoires de soins
Échos d'ailleurs
Richard Schulz, professeur de psychiatrie, épidémiologie, sociologie et psychologie et directeur du centre de recherche sociale urbaine de l’Université de Pittsburgh (Pennsylvanie, Etats-Unis), a mené une étude visant à identifier les critères prédictifs d’institutionnalisation ou de décès d’un grand échantillon de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à un stade modéré, d’origine socio-culturellement diverses, résidant en établissement (cent-quatre-vingt personnes) ou à domicile (cinq cent quatre vingt-trois personnes), et suivies pendant dix-huit mois. Cent-quatre-vingt sept personnes vivant à domicile sont décédées pendant la durée de l’étude. Le décès et l’entrée en établissement sont significativement associés à des limitations élevées pour les activités de la vie quotidienne, à la présence d’un aidant autre que le conjoint, et au sexe masculin. Le recours aux services est fortement dépendant de l’origine socio-culturelle des personnes malades. Une mortalité accrue est observée chez les personnes malades non prises en charge, chez celles dont l’aidant est un homme, et chez celles ayant le plus recours aux services de santé. Les aidants de personnes entrées en établissement d’hébergement déclarent avoir davantage de troubles de la mémoire que les aidants de personnes décédées. Chaque personne malade, qu’elle soit en établissement, décédée ou vivant à son domicile, a une trajectoire unique, qui varie en fonction du groupe de référence utilisé pour la comparaison.
Alzheimer Dis Assoc Disorders. Schulz R et al. Baseline differences and trajectories of change for deceased, placed and community residing Alzheimer’s disease patients. Avril-juin 2010.