Garder l’espoir Juillet 2010

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 juillet 2010

La psychologie positive, étude systématique des forces, capacités et ressources personnelles, constitue un cadre de travail pour comprendre comment une personne vivant avec une démence peut améliorer sa qualité de vie. Une étude qualitative de l’équipe d’Esme Moniz-Cook, du centre mémoire de l’hôpital de jour de Hull (Royaume-Uni), a mené une étude explorant l’expérience subjective de l’espoir auprès de dix personnes volontaires de soixante-cinq ans et plus, consultant au centre mémoire. Des entretiens semi-structurés ont permis de recueillir leurs représentations de l’espoir, et ont été analysés selon une méthode de phénoménologie interprétatrice. Deux grands thèmes émergent : « vivre avec espoir ou mourir dans le désespoir » et « continuer à vivre et à vivre bien ». Les participants expliquent comment leurs croyances porteuses d’espoir, apprises et internalisées depuis leur petite enfance, sont remises en question par la réalité des expériences du grand âge et de la démence qui entravent l’espoir (hope-hindering experiences). La recherche d’équilibre entre leur résolution, soutenue par la réappréciation de leur situation, et un sens de la stabilité, leur ont permis de développer des attitudes positives envers les contraintes communes liées à l’âge pour leur santé et dans les relations sociales. Ce cadre d’analyse permet de développer des stratégies de soutien de l’espoir dans les interventions précoces, visant à aider les personnes démentes à maintenir leur qualité de vie.

Aging Ment Health. Wolverson Radourne EL et al. Remaining hopeful in early stage dementia: a qualitative study. Mai 2010.