Mécanismes moléculaires et cellulaires de la mémoire (2)

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 juillet 2010

La dynamique des épines dendritiques (prolongements du corps cellulaire allant au contact d’autres neurones pour former des synapses) est impliquée dans la formation de la mémoire à long terme. Au Japon, le laboratoire de physiologie structurale et le centre d’intégration des nanotechnologies à l’Université de Tokyo étudient le processus dynamique de création, destruction et modification de la forme des épines dendritiques, à la base de la plasticité des synapses des neurones du cortex cérébral, et proposent une lecture fonctionnelle de la structure de ces épines, en lien avec l’âge, la taille, la résistance et la durée de vie d’une synapse. Aux Etats-Unis, l’équipe de John Morrison, professeur de neurosciences à la Mount Sinai School of Medicine de New York, montre qu’une partie des épines dendritiques dynamiques, qui sont associées à l’apprentissage de nouvelles choses, à l’établissement de règles et à la planification, font défaut chez les vieux singes. Par contre, un autre type d’épines dendritiques, beaucoup plus stable et impliqué dans la médiation de la mémoire à long terme, est conservé avec l’âge, ce qui expliquerait, au niveau cellulaire, que l’expertise et les compétences apprises tôt dans la vie se maintiennent au cours du vieillissement.

J Neurosci. Dumitriu D et al. Selective changes in thin spine density and morphology in monkey prefrontal cortex correlate with aging-related cognitive impairment. 2 juin 2010.www.newswise.com, 2 juin 2010.