Thérapie familiale Janvier 2009

Recherche

Date de rédaction :
01 janvier 2009

Que faire lorsque les familles ne s’accordent pas sur l’accompagnement de leur parent malade ? Inge Cantegreil, psychologue au service de gérontologie clinique de l’hôpital Broca de Paris, il s’agit souvent de familles qui ont du mal à communiquer : des conflits anciens peuvent être réactivés lorsque la maladie survient. Dans ce cas, une thérapie familiale peut être proposée. Le premier objectif est d’améliorer la communication au sein de la famille pour arriver à une décision commune, réunissant tous les membres de la famille ainsi que la personne malade, pour faciliter la mise en place de l’accompagnement. Le deuxième objectif est que la personne malade participe à cette thérapie quelle que soit la sévérité de la maladie. Il y a toujours un moyen de s’exprimer. Ainsi, si une personne présente des troubles du langage, de la mémoire ou encore du jugement, elle pourra toujours, d’une façon ou d’une autre, exprimer ce qu’elle souhaite, pour autant qu’on lui donne la parole, qu’on l’observe et qu’on l’écoute. Quant à lui, l’aidant familial est en quête de reconnaissance à deux niveaux : de la part de la personne malade, et de celle des proches. Mais l’aidant n’obtient que très rarement une reconnaissance de la personne malade, car la relation est souvent à sens unique. Les enfants et les proches ne vivant pas avec la personne malade en permanence surestiment parfois les capacités de l’aidant, et éprouvent souvent des difficultés à se représenter ce qu’il vit. La thérapie familiale doit donc aussi se centrer sur l’aidant afin de lui allouer la place qui lui appartient.
Réalités familiales , décembre 2008.