Plus dure sera la chute Février 2009
Recherche
L’impossibilité pour une personne âgée de se relever après une chute peut avoir de graves conséquences, notamment si elle reste longtemps immobilisée au sol (blessures, hospitalisation, institutionnalisation). Une étude prospective menée par l’Institut de santé publique de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni), portant sur cent dix nonagénaires suivis pendant un an, montre que la personne est retrouvée au sol dans 54% des cas, et qu’elle est seule dans 82% des cas. Sur les 60% de personnes ayant chuté, 80% étaient incapables de se relever seules et 30% sont restées au sol plus d’une heure. La difficulté à se relever est associée à l’âge, à la mobilité et aux troubles cognitifs sévères. La cognition est le seul facteur prédictif d’une station prolongée au sol. Les systèmes d’alarme et d’appel à distance, souvent disponibles, n’ont pas été utilisés en cas de chutes avec station prolongée au sol. Selon les personnes malades et leurs aidants, ces systèmes se révèlent complexes à utiliser, peuvent être perçus comme non pertinents et remettant en question l’autonomie de la personne. Selon les auteurs, il serait justifié de proposer un apprentissage spécifique concernant les systèmes d’alarme, prenant en compte les perceptions des personnes, ainsi qu’un entraînement pour se relever après une chute.
Soins Gérontologie, janvier-février 2009.