Epidémiologie (1)
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La cohorte épidémiologique PAQUID a été lancée en 1987, auprès de trois mille huit cents personnes, pour étudier le vieillissement physiologique et pathologique du cerveau et décrire la perte d’autonomie après soixante-cinq ans. Cette étude a permis de calculer que le nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées en France était de l’ordre de huit cent soixante mille, et que deux cent vingt-cinq mille personnes déclaraient la maladie tous les ans. Parmi les facteurs de risque « protecteurs » ont été identifiés notamment le statut marital, la consommation modérée de tout type d’alcool, la consommation de poisson ou de vitamine E. La présence d’aluminium dans le réseau d’eau potable augmenterait le risque de développer la maladie d’Alzheimer et le silicium le diminuerait. Les anticorps au virus de l’Herpes simplex sont associés à une augmentation des facteurs de risque. L’hypercholestérolémie et l’hypertension artérielle n’apparaissent pas associés à un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer dans la cohorte PAQUID, contrairement aux observations des grandes cohortes étrangères. Ces résultats surprenants pourraient être liés notamment à un biais de déclaration, ou au décès des personnes par pathologie vasculaire avant qu’elles aient eu le temps de développer la maladie d’Alzheimer.
www.revuedegeriatrie.fr, 9 juillet 2009. www.santelog.com, 7 juillet 2009.