Annoncer le diagnostic

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Date de rédaction :
01 juillet 2009

Selon François Blanchard et ses collaborateurs de l’espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer et du Centre mémoire de ressources et de recherche de Reims, l’annonce du diagnostic est un temps essentiel mais difficile. L’annonce doit être faite directement au malade. Cette position est soutenue par des conférences de consensus, des recommandations des associations de patients et des familles, les sociétés savantes et par l’évolution des textes législatifs. Cependant, il existe encore des freins importants à cette annonce, du côté des médecins comme de celui des familles. L’annonce, qui est de la responsabilité et du devoir du médecin qui a construit le diagnostic, constitue un engagement de soutien pour son entourage proche. Le comportement, les mots choisis sont importants. Le temps d’écoute, de respect des émotions exprimées dans une attitude empathique, juste, attentive et bienveillante, permet à la personne malade de mieux intégrer cette nouvelle qui va bouleverser sa vie et celle de son entourage. L’accompagnement de la famille, la prise en compte de la systémique familiale et des modifications induites par la maladie, font partie de l’annonce. Le mensonge (en pensant à tort à protéger la personne malade) augmente la souffrance. Après l’annonce, alors que la personne reste la même, elle devient porteuse d’une maladie grave : « annoncer, c’est révéler avec tact et coeur une vérité qui engage l’avenir ».

Gérontologie et société. Blanchard F et al. L’annonce du diagnostic de la maladie d’Alzheimer. Quelques aspects éthiques. Juin 2009.