Technologies pour l'autonomie

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Date de rédaction :
01 décembre 2009

Selon le Centre d’analyse stratégique (CAS, rattaché au Premier ministre), les technologies pour l’autonomie apportent des aides techniques d’ordre médical et social aux personnes en perte d’autonomie, aux professionnels de santé et aux aidants. « D’un point de vue macro-économique, elles ouvrent potentiellement des perspectives de marché », « à condition que leur usage soit raisonné et respectueux des règles d’éthique. Ces outils devraient pour cela être intégrés aux pratiques de travail des professionnels et être conçus d’emblée pour un usage grand public (design for all), ce qui permettrait plus généralement d’envisager des réponses globales aux enjeux du vieillissement ». Selon le CAS, la France se trouve dans une situation paradoxale : les offres opérationnelles sur le marché restent rares alors que les projets et expérimentations foisonnent. Faiblesse du tissu industriel français, faible solvabilisation de la demande, statut à la croisée du social et du médical, avec des projets se prêtant mal à l’évaluation des services médicaux rendus, utilité des technologies, réticence des seniors à l’utilisation, manque d’intérêt d’une partie des médecins pour des aides techniques non médicales, manque de connaissance des besoins et des usages sociaux…, de nombreux obstacles persistent sur la voie du développement des technologies pour l’autonomie en France. Les avantages concrets des innovations technologiques sont obscurcis par un dilemme éthique : est-il préférable d’opter pour le bracelet électronique qui permet à la personne de conserver sa liberté de mouvement plutôt que d’entraver cette liberté pour éviter une errance ? Quant aux professionnels, ils sont partagés entre soutien et résistance à des innovations qui pourraient menacer leur emploi en se substituant à des tâches humaines. Cependant, certains professionnels s’organisent pour encourager le développement de ces technologies, notamment via la Société française des technologies pour l’autonomie et de gérontechnologie (SFTAG, depuis 2007) et les autorités régionales ou départementales. Pour le CAS, les pouvoirs publics devraient jouer un rôle majeur en incitant davantage les différents acteurs à travailler ensemble, en définissant des normes dans le domaine des gérontechnologies, et en associant les professionnels à leur valorisation.

www.strategie.gouv.fr, note de veille 158, décembre 2009.