Déficit cognitif et fragilité

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Date de rédaction :
01 décembre 2009

L’équipe du Pr. Jean-François Dartigues de l’unité INSERM U897 de Bordeaux a suivi pendant quatre ans six mille personnes âgées de soixante-cinq à quatre vingt-quinze ans (étude des Trois-Cités).
7% des personnes sont jugés fragiles (au moins trois des critères suivants : perte de poids, faiblesse, épuisement, lenteur et faible activité physique). Les chercheurs constatent un déficit cognitif chez 10% des personnes non frêles, 12% des personnes « pré frêles » et 22% chez les personnes « frêles ». Les personnes frêles présentant un déficit cognitif ont un risque plus élevé de développer une incapacité dans les activités de base et instrumentale de la vie quotidienne durant les quatre années du suivi. Le risque incident de démence est plus élevé chez les personnes atteintes de déficit cognitif quel que soit leur statut de fragilité. Le déficit cognitif augmente la validité prédictive de la fragilité.

La Lettre mensuelle de l’année gérontologique . Novembre 2009. J Am Geriatr Soc . Avila-Funes JA et al. Cognitive impairment improves the predictive validity of the phenotype of frailty for adverse health outcomes: the three-city study . Mars 2009.