Gestion de cas
Recherche
Dominique Somme et ses collègues du service de gériatrie de l’hôpital européen Georges-Pompidou de Paris, en collaboration avec l’Institut universitaire de gériatrie et la faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Sherbrooke (Québec), publient une revue de la littérature sur l’efficacité de la gestion de cas (case management) dans la maladie d’Alzheimer, à travers la définition des concepts et leur impact rapporté dans des essais randomisés et contrôlés. Les auteurs notent d’importantes différences dans les études concernant l’étendue de l’intégration de la prise en charge (soins aigus et chroniques, secteurs sanitaires et sociaux, secteur institutionnel ou libéral, avec leurs modes de financement spécifiques). Selon les preuves scientifiques disponibles, la gestion de cas est de nature à améliorer la qualité des soins et la qualité de vie de la personne malade et des aidants. Les conditions de l’efficacité (modulateurs) sont un ciblage adéquat des personnes (la population-cible), un niveau suffisant d’intégration des services et une intensité suffisante de la gestion de cas. Les programmes les plus complets et les plus intensifs ont un effet sur la prévention de la perte d’autonomie, voire sur la mortalité, sans surcoût apparent. Les effets de la gestion de cas sur l’hospitalisation ou l’entrée en établissement d’hébergement sont actuellement hypothétiques.
Psychol Neuropsychiatr Vieil. Somme D et al. Niveau de preuve de la gestion de cas dans la maladie d’Alzheimer : revue de la littérature. Décembre 2009.