Des nouvelles de Richard : fatigue et anxiété
Société inclusive
Dans sa lettre du mois d’août 2010, Richard Taylor écrit : « je vis avec les symptômes de la démence, et personne ne sait depuis quand. Je sais simplement que ma mémoire, ma compréhension de qui sait quoi et quand continue à s’échapper de moi, lentement et de façon erratique. Je sais que ma compréhension d’aujourd’hui diffère de ceux qui m’entourent. Si nous ne pouvons pas nous entendre exactement sur ce qui est arrivé hier, comment pourrons nous jamais nous entendre sur ce qui se passe aujourd’hui ? Si je ne peux pas me rappeler qui vous êtes, où je vous ai rencontré, ce qui s’est passé ensemble entre nous, comment pouvons-nous diable reprendre notre discussion là où nous l’avions laissée ? Combien de temps serai-je capable de savoir ce que je ne sais pas ? Je ne le sais pas. Si je n’ai aucun sujet d’inquiétude, je m’en inquiète. Saurai-je que ceci ou cela s’est passé ? Ou bien oublierai-je simplement de m’en préoccuper ? Je ne sais pas. J’ai toujours le besoin fort de comprendre et essayer de contrôler ce qui arrive entre mes oreilles. Je me résigne simplement davantage à devoir dépendre d’autres personnes pour m’aider à comprendre ce qui se passe, et m’aider à compléter ce que j’ai manqué ou qui me semble confus. J’ai l’impression d’être plus fatigué, plus anxieux, plus agité que je l’étais il y a six mois. Mes horaires de sommeil, autrefois solides comme le roc, s’effritent. J’écris ceci à trois heures et demie du matin, parce que je n’ai pas réussi à m’endormir.
Alzheimer’s from the inside out,www.richardtaylorphd.com, 27 août 2010.