Ralentir la vitesse du déclin cognitif, nouvel objectif thérapeutique ?
Société inclusive
Les visiteurs médicaux des laboratoires Ipsen distribuent un tiré à part du numéro 143 du journal Actualités Innovation Médecine (groupe Impact Médecine), portant sur le repérage précoce du déficit cognitif léger par le médecin généraliste. Qu’est-ce que le déficit cognitif léger (mild cognitive impairment) ? Une plainte mnésique confirmée par un proche ; un déficit de mémoire objectivé par des tests neuropsychologiques, supérieur à 1.5 écart-type de la norme pour l’âge et le niveau culturel ; la préservation de l’autonomie dans les activités de la vie quotidienne ; l’absence de démence (Petersen RC, 1995). Le taux de conversion de déficit cognitif léger en démence est de l’ordre de 6% à 25% par an. « Le déficit cognitif léger ne conduit pas dans tous les cas à la maladie d’Alzheimer ; toutefois, les patients atteints de la maladie d’Alzheimer sont tous rentrés dans la maladie par cette altération », explique le Dr Bernard-François Michel, de Marseille, pour qui repérer le plus tôt possible ces patients à risque de développer une maladie d’Alzheimer » permettrait de concevoir des stratégies préventives. « L’aggravation de la plainte mnésique est un paramètre sensible et spécifique de la vitesse de déclin cognitif, permettant de dépister les sujets à haut risque d’évoluer vers la démence », indique le Dr Sylvie Le Gac, citant les données de l’étude PAQUID, qui offre un suivi très long de quatorze ans : la maladie d’Alzheimer est précédée par une phase prodromale (signes avant-coureurs) longue et très progressive caractérisée par l’émergence de déficits cognitifs, de symptômes dépressifs et d’altérations fonctionnelles (Amieva H et al 2008). Avec le soutien des laboratoires Ipsen, le Groupe de recherche sur la maladie d’Alzheimer (GRAL) a mis en place un programme de formation des médecins généralistes à la détection précoce du déficit cognitif léger, sous la forme d’une enquête, qui met un individu présentant un trouble cognitif en situation dans la vie quotidienne. Le médecin généraliste doit mener l’enquête en utilisant les bons outils d’anamnèse clinique (renseignements fournis par le sujet interrogé sur son passé et sur l’histoire de sa maladie).
Actualités Innovation Médecine 143, novembre-décembre 2010. Petersen RC. Normal aging, mild cognitive impairment, and early Alzheimer’s disease. Neurologist 1995; 1(6): 326-344. Amieva H et al. Prodromal Alzheimer’s disease: Successive emergence of the clinical symptoms. Ann Neurol 2008; 64: 492-498. 9 décembre 2008.
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ana.21509/abstract.