Congés d’accompagnement en fin de vie : des employeurs s’engagent
Société inclusive
Les partenaires sociaux (CFDT, CGT, CGC, CFTC et Syndicat national des sociétés d’assistance) de la branche de l’assistance, qui emploie plus de huit mille personnes en France, ont signé le 2 mai 2011 un accord engageant les entreprises à doubler l’allocation journalière versée aux salariés qui souhaiteraient accompagner un proche en fin de vie. Depuis le décret publié au Journal officiel du 14 janvier 2011, le montant de l’allocation journalière (financée par le régime d’assurance maladie) pour accompagner un proche en fin de vie est fixé à 53.17 €. Désormais, le salarié d’une société d’assistance qui suspendra son contrat de travail bénéficiera d’une rémunération forfaitaire complémentaire correspondant à la même somme, versée par jour calendaire, dans la limite de trente-quatre jours. Par ailleurs, l’employé qui souhaiterait seulement réduire son temps de travail bénéficiera d’une rémunération brute de 26.58 €/jour dans la limite de quarante-deux jours. Même durant son absence, le statut social du collaborateur, ainsi que la validation du trimestre vieillesse du régime de sécurité sociale, seront garantis, et sa rémunération sera au moins égale à 1 800 € bruts, se réjouit Dominique Louis, responsable CFDT de la branche assistance. Nicolas Gusdorf, président du Syndicat national des sociétés d’assistance, déclare : « nos collaborateurs passent leur temps à aider des gens en difficulté. Il nous paraissait donc évident de leur proposer une solution adaptée à leurs problèmes personnels ». Une formation d’aide aux aidants, dans la limite de quinze heures maximum, sera en outre proposée systématiquement par l’entreprise, à réception de la demande de congé.
www.argusdelassurance.com, 16 mai 2011.