Des nouvelles de Richard

Société inclusive

Date de rédaction :
10 juin 2011

Qu’est-ce qu’une « bonne » vie ? s’interroge Richard Taylor, docteur en psychologie qui vit avec les symptômes de la démence depuis l’âge de cinquante-huit ans. Il en a aujourd’hui soixante-six. « Une vie sans une ou plusieurs incapacités physiques ou mentales ? Une vie avec davantage d’argent que nous ne saurons pas comment dépenser ? Une vie avec une famille qui nous aime, qui nous soutient, qui nous rend capables ou incapables (bien entendu avec les meilleures intentions du monde) ? Une vie sans les symptômes de la démence ? Suis-je en train de vivre un état de grâce ? Quand je suis avec d’autres personnes qui vivent aussi avec les symptômes de la démence, comment se fait-il que je me sente en sécurité, en paix, et moins craintif (fearful) ? Pourquoi fais-je ce que je fais ? Pourquoi, ou comment cela me soulage-t-il lorsque d’autres personnes attribuent un changement positif dans leur vie au fait d’avoir lu ce que j’ai écrit ou ce que j’ai dit de ma propre expérience, qui résonne en elles, et qui les a motivées pour modifier un comportement ou une croyance, et qui fait qu’elles se sentent bien ? ». Riche de son expérience, Richard Taylor se sent plus sage : « je vois mon humanité et l’humanité dans les autres de façon plus claire que jamais ». Est-il plus intelligent ? Oui, répond-il : il voit « les conflits d’intérêt, les enjeux, les visions limitées, et la collusion de certains pour effrayer les gens afin d’obtenir des dons pour la recherche d’un traitement curatif ». Est-il heureux ? « J’ai décidé que c’est la mauvaise question à poser. Parfois, à certains moments, certaines heures, certains jours, la vie est bonne, et parfois un peu plus ».

www.richardtaylorphd.com, 15 juin 2011.