Ré-écrire la rhétorique sur la maladie d’Alzheimer
Société inclusive
« Avant de pouvoir tuer un démon, vous devez être capable de prononcer son nom », dit Terry Pratchett, auteur de science-fiction, à qui la chaîne britannique BBC vient de consacrer un documentaire. Pour Pamela Rutledge, directrice du centre de recherche sur la psychologie des médias (Boston et Palo Alto, Etats-Unis), pour de nombreuses personnes âgées, la maladie d’Alzheimer est l’équivalent adulte du « monstre dans l’armoire », « le spectre vicieux d’une maladie qui vient voler vos souvenirs et votre autonomie au milieu de la nuit ». « Les stéréotypes sont des images mentales utiles » à beaucoup : ils permettent de simplifier de façon intuitive un grand volume d’informations, ce qui expliquerait leur persistance. « Les médias ne font que refléter les représentations de la société », explique la psychologue, pour qui « cette collection de portraits fragmentés et imprécis alimente notre peur de l’ennemi Alzheimer ». « Permettre aux personnes malades de parler de leur propre expérience est la forme la plus puissante de récit », et pourrait influencer l’opinion publique et changer les représentations de la démence et sa stigmatisation.
www.agingcare.com, 9 novembre 2011.