Un coup d’œil en été
Société inclusive
« Une petite vue au milieu, il y a une raison pour la retenir un peu. Je peux voir une manche violette. Et puis il y a du jaune dans le ciel. Les arbres sont bons et secs, jeunes et fous. C’est un cadre merveilleux, cette scène qui se met à fondre. Cette vue va-t-elle s’ouvrir ou se gripper ? On dirait qu’elle va s’étendre », dit un participant à un atelier de créativité animé par John Killick, auteur en résidence au Courtyard Theater d’Hereford (Grande-Bretagne) et à Alzheimer Ecosse. John Killick utilise la créativité pour explorer de nouvelles voies de communication avec les personnes malades. Pour lui, « quand une personne atteinte de démence participe à une activité créative, il ne faut pas la juger selon les critères d’une esthétique adulte, qu’elle soit amateur ou professionnelle, mais selon l’immédiateté inventive (inventive immediacy). Un poème terminé peut être un amalgame de langage réel ou fabriqué, qui produit une image verbale fascinante (a compelling word-picture). Pour John Killick et Claire Craig, ergothérapeute au Lab4Living de l’Université de Sheffield, « la déficience intellectuelle de la démence peut conduire à explorer de nouveaux développements cérébraux, obligeant à réévaluer la façon dont une personne voit le monde », et « offrant à la créativité une chance de se réaffirmer » : « la créativité opère souvent à un niveau intuitif, ce qui signifie que vous devez être préparé à suivre le courant, et penser votre interaction comme une danse où la personne atteinte de démence vous conduit, et vous la suivez ».
Craig C et Killick J. Why creativity and dementia go together. J Dementia Care 2011; 19(6): 20-22. Octobre-novembre 2011. Killick J et Craig C. Creativity and Communication in Persons with Dementia. A Practical Guide. 2011. Londres : Jessica Kingsley Publishers. 216 p. ISBN: 978-1-84905-113-2. www.jkp.com/catalogue/book/9781849051132.