La séparation, d’Asghar Farhadi

Société inclusive

Date de rédaction :
17 décembre 2011

En Iran, Nader et Simin n’ont pas vraiment l’air de ne plus s’aimer, mais ils aspirent à des choses différentes. Simin veut partir à l’étranger, et si possible y emmener sa fille Termeh pour qu’elle y étudie et y ait un avenir. Nader quant à lui ne comprend pas cette décision et veut rester en Iran s’occuper de son père, atteint de la maladie d’Alzheimer. Lorsque sa femme le quitte, Nader engage une aide-soignante pour s’occuper de son père malade. Il ignore alors que la jeune femme est enceinte et a accepté ce travail sans l’accord de son mari, un homme psychologiquement instable… La situation devient contraignante sur fond de règlements de compte et de procédures judiciaires. « Le film s’engage sur la ligne ténue entre le mensonge et la vérité, entre le bien et le mal. Il questionne la moralité de chacun. Les protagonistes sont prêts à tout pour faire valoir leur version des faits, d’autant plus que la justice est convoquée. Mais c’est surtout vis-à-vis du regard des autres qu’il semble important d’avoir raison. Tout le monde se construit en fonction du regard qu’on porte sur lui, dans sa famille et dans son milieu », écrit Mathilde Doiezie, de Toutlecine.com. 

Le film La séparation, d’Asghar Farhadi, vient d’être récompensé par le prix Golden Globe 2012 du meilleur film en langue étrangère. Le réalisateur s’est battu pendant deux ans auprès des autorités iraniennes pour obtenir l’autorisation du script et est resté discret depuis la sortie de son film, qui avait déjà été primé à Berlin (Ours d’or du meilleur film et l’Ours d’argent de la meilleure actrice et du meilleur acteur attribué à l’ensemble des interprètes). 

AFP, 16 janvier 2012. www.toutlecine.com/, janvier 2012. www.bbc.co.uk/news/, 23 décembre 2012.