Arrêt d’un essai thérapeutique : qu’en pensent les aidants ?
Échos d'ailleurs
Bob DeMarco, un aidant, remarque que la FDA (Food and Drug Administration), l’agence qui délivre les autorisations de mise sur le marché des médicaments, ne se contente pas de savoir si la plaque amyloïde a été réduite ou a même disparu, mais s’intéresse également à l’amélioration de la mémoire chez les personnes ayant reçu le traitement par rapport au groupe témoin. Or un essai clinique typique comme pour le Dimebon ne dure que vingt six semaines. Ce délai est-il suffisant ? Que faire si l’efficacité apparaît après soixante-dix huit semaines de prise ? Les grandes sociétés pharmaceutiques se concentrent sur la mémoire. Est-ce un bon critère ? Bob DeMarco s’interroge sur le cas de sa mère (Dotty), engagée dans un essai thérapeutique testant la molécule Dimebon, qui a connu une amélioration cognitive après six semaines de prise, amélioration qui n’avait pas été observée depuis six ans. Cette amélioration était-elle due au médicament, à la pratique d’une activité sportive en parallèle ? Pourquoi le traitement était-il opérant avec elle et pas avec les autres ? Les articles écrits par sa mère et en ligne sur le site Internet correspondent à cette période d’embellie. Lorsque l’essai sur le Dimebon a été arrêté, sa mère est revenue brutalement à l’état antérieur. Bob DeMarco ne saura jamais si cette période d’embellie pour sa mère aurait duré douze, vingt quatre ou cinq cents semaines du fait de l’arrêt du traitement à l’essai, ou tout simplement parce que l’étude n’évaluait pas l’efficacité du traitement selon des critères permettant l’acceptation de mise sur le marché.
www.alzheimersreadingroom.com, juillet 2010.