Maladie d’Alzheimer : effet protecteur de l’activité physique et de la vitamine D Juillet-Août 2010

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 juillet 2010

L’activité physique et un taux de vitamine D adéquat réduisent le risque de déclin cognitif et de démence selon deux études de cohorte présentées lors de la Conférence internationale sur la maladie d’Alzheimer (ICAD) à Honolulu (Hawaii, USA). Les premières données proviennent de la cohorte de Framingham initiée en 1948 pour les maladies cardiovasculaires et suivie, actuellement, également pour les troubles cognitifs. Le niveau d’activité physique des 1 200 personnes participant à l’étude avait été relevé en 1986-1987. Sur les deux décennies du suivi, 242 personnes ont développé une démence dont 193 personnes pour la maladie d’Alzheimer. Les personnes avec une activité physique modérée à intense présentent un risque de développer une démence réduit de 40%. A l’inverse, celles ayant une faible activité physique ont un risque accru de 45%, signale le Dr Z Tan, gériatre au Brigham and Women Hospital de Boston (USA) et auteur de l’étude. La deuxième étude a été réalisée par des chercheurs britanniques sur environ trois mille personnes de soixante-cinq ans et plus participant à la troisième étude nationale américaine de Santé et nutrition. Les taux sanguins de vitamine D étaient reliés aux résultats des tests portant sur la mémoire, l’orientation dans le temps et l’espace, et la capacité à maintenir l’attention. Ainsi le risque de déclin cognitif est quarante fois plus élevé chez les personnes présentant une carence en vitamine D, et quatre cents fois plus élevé chez ceux en carence sévère en vitamine D. Les personnes âgées ont des taux de vitamine D insuffisants car la peau est moins efficace dans la production de la vitamine D et est insuffisamment exposée au soleil tout au long de l’année. Selon le Dr D. Llewellyn, de l’Université d’Exeter (Royaume-Uni) et auteur de l’étude, la supplémentation en vitamine D pourrait être une thérapeutique de la démence.

www.nlm.nih.gov, 11 et 14 juillet 2010.