Apport des colorants d’imagerie PET au diagnostic de la maladie d’Alzheimer

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 juillet 2010

Un diagnostic rapide et définitif permettrait aux patients de commencer plus tôt les traitements médicamenteux, de participer aux essais pour les médicaments expérimentaux, et de préparer les incapacités futures dues à la démence. Cela créerait surtout un marché de 3 milliards de dollars que se disputent General Electric (GE), Bayer et Avid Radiopharmaceuticals, selon Harry Glorikian de la société de conseil Scientia Advisors. Ces trois groupes industriels développent des colorants chimiques (en complément de l’imagerie cérébrale) pour identifier les protéines bêta-amyloïdes qui sont des marqueurs de la maladie d’Alzheimer. Avid, fondée en 2002 a achevé les tests finaux nécessaires à l’accord de mise sur le marché aux Etats-Unis. Même avec l’avènement du PET (tomographie par émission de positrons) et autres méthodes d’imagerie, les médecins continuent de s’appuyer sur des tests de la mémoire, les antécédents familiaux, les entrevues avec l’entourage, et les autopsies sont encore nécessaires pour vérifier la présence de plaques amyloïdes.

Le marché mondial des médicaments était d’environ 7.5 milliards de dollars l’an dernier, selon IMS Health Inc. à Norwalk (Connecticut, Etats-Unis). Une fois les agents colorants disponibles, le marché des médicaments pour la maladie d’Alzheimer et les colorants pourrait monter à 10 milliards de dollars, selon Scientia Advisors.

Pour Jonathan Allis, responsable mondial de l’imagerie chez GE Healthcare, l’imagerie amyloïde seule ne suffit pas. Le diagnostic et le traitement nécessitent des évaluations comportementales, l’utilisation de marqueurs sanguins et d’un logiciel d’analyse et d’aide pour les cliniciens. Concernant les colorants pour l’imagerie PET, Murali Doraiswamy, chef de la division de psychiatrie biologique à la Duke University Medical School de Durham (Caroline du Nord, USA), impliqué dans les essais pharmaceutiques d’Avid, précise qu’il sera possible de choisir les patients ayant d’importants dépôts amyloïdes, et les exposer à des traitements afin de voir si celui-ci est efficace (supprime les dépôts d’amyloïde dans le cerveau ou non).

www.businessweek.com, 9 et 11 juillet 2010.