Les bienfaits des contes (1)
Échos d'ailleurs
Le conte apparaît comme un outil très précieux (non exclusif) pour solliciter la participation des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou troubles apparentés. Luc Heid, de l’association Confluences et Regard du Conte, explique : « Tout a commencé en septembre 1997, dans le cadre des actions du programme Culture et Hôpital, quand une conteuse, Véronique Aguilar, a franchi un jour la frontière de verre qui sépare et protège les patients de l’unité d’un service de long séjour. Après un temps d’observation, elle a commencé à parler, à conter, et, tout doucement, les patients se sont rassemblés autour d’elle. Quelque chose bougeait, quelque chose d’extraordinaire se passait. Elle a fait part aux soignants de ses observations, tellement ce qu’elle voyait dans les comportements des patients était neuf, exceptionnel et sans référence connue. Il se passait des choses étonnantes : les personnes se remettaient à parler, à raconter leur propre histoire ou des recettes de cuisine. Ces ateliers réveillaient leurs capacités narratives et les aidaient à reconstruire un discours, alors qu’on croyait pour certains, qu’ils n’en avaient plus la capacité ». Selon l’association Confluences et Regard du Conte, ces ateliers apaisent les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, diminuent les troubles du comportement, l’agressivité et la dépression. « Ces ateliers améliorent la relation des soignants aux patients. Ils contribuent à aider les soignants à aller au-delà de leurs objectifs de soins, à entrer dans plus de compréhension humaine, à parler avec les patients, à interagir avec eux ».
www.agevillagepro.com, 12 septembre 2010.