Royaume-Uni : vers une extension d’indication des inhibiteurs de la cholinestérase ?
Échos d'ailleurs
Le National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE), recommande, dans un texte non encore définitif (draft guideline), que les inhibiteurs de la cholinestérase (donépézil, galantamine et rivastigmine) soient autorisés en Angleterre et au Pays de Galles pour le traitement des la maladie d’Alzheimer aux stades léger à modéré. La position précédente du NICE, qui date de 2006, restreignait l’accès de ces médicaments au seul stade modéré. Cette recommandation s’inscrit dans la stratégie nationale anglaise pour la démence, qui encourage une prise en charge active de la maladie dès les stades les plus précoces, afin d’alléger le fardeau pour les personnes malades, les aidants et la société. L’option pharmacologique est recommandée sous les conditions suivantes : initiation du traitement par un spécialiste exclusivement ; poursuite du traitement si l’on pense qu’il présente un intérêt thérapeutique sur (worthwile effect) sur les symptômes cognitifs, globaux, fonctionnels et comportementaux ; suivi des personnes traitées tous les six mois. La mémantine est recommandée dans son indication actuelle comme une option thérapeutique chez les personnes au stade modéré, intolérantes aux inhibiteurs de la cholinestérase ou chez qui ils seraient contre-indiqués, ainsi qu’au stade sévère de la maladie. La recommandation définitive du NICE est prévue début 2011.
Le coût de traitement journalier par les inhibiteurs de la cholinestérase est d’environ 2.80 livres sterling (3.20 euro/jour). Ruth Sutherland, directeur général par intérim de la Société Alzheimer britannique, a déclaré : « ces médicaments ne font pas un miracle, mais pour le prix d’une tasse de café, ils peuvent aider une personne âgée à reconnaître ses proches et à jouer avec ses petits-enfants.
Alzheimer Europe Newsletter, octobre 2010. www.medicalnewstoday.com, www.telegraph.co.uk, 7 octobre 2010.