Tests cognitifs, puérilité et stress

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 décembre 2010

« En se concentrant souvent sur l’expérience de la maladie en elle-même, l’anthropologie médicale néglige quelquefois le sens que les patients donnent aux actes de diagnostic qu’ils vont subir », explique DM Orr, assistant psychologue au département d’anthropologie de l’University College de Londres. Dans un article intitulé : « la poursuite de la certitude dans le diagnostic de la démence : tests cognitifs, puérilité (childishness) et stress dans deux centres mémoires britanniques », il aborde la détection et le traitement de la démence, en utilisant les commentaires des patients pour illustrer la signification des tests cognitifs. Selon lui, il est impossible de comprendre la construction complexe du sens des tests pour les patients si l’on persiste à considérer ces tests comme un outil de diagnostic neutre qui n’aurait pas d’autres implications. Selon le chercheur, la forte association faite par de nombreux patients entre les tests cognitifs et leur expérience scolaire dans l’enfance influence leurs réactions négatives ou positives. « Il est important de reconnaître les implications de cette interprétation active des actes médicaux pour que l’expérience du centre mémoire ne devienne pas aliénante et infantilisante », ajoute-t-il.

Orr DM. The pursuit of certainty in diagnosing dementia: cognitive testing, childishness and stress in two British memory clinics. Anthropol Med 2010; 17(3): 327-338. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21153966.