Comportements perturbateurs : la voix des personnes malades

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 février 2011

Quand les personnes malades hébergées en établissement donnent de la voix, leur comportement peut être jugé perturbateur. Mais pourquoi crient-elles ? C’est qu’elles veulent dire quelque chose. Une étude descriptive multicentrique, menée par huit docteurs en sciences infirmières des Universités d’Arkansas, de Pennsylvanie, du Michigan et un économiste de l’Université du Colorado (Etats-Unis) auprès de cent trente-huit résidents de dix-sept maisons de retraite, dont la moitié avait des antécédents de « vocalisation problématique ». Les données ont été recueillies au moyen d’entretiens, d’analyse des dossiers cliniques, de tests physiques et neuropsychologiques, d’observations et d’enregistrements vidéo. Les caractéristiques d’agressivité ou de non-agressivité des personnes malades ont été identifiées à l’aide du modèle cognitivo-comportemental Need-driven dementia-compromised behavior (« comportement altéré par la démence induit par les besoins »). Les variables associées aux vocalisations non agressives sont un caractère agréable et consciencieux, un affect positif et une gêne (discomfort). Les variables associées aux vocalisations agressives sont l’état de santé général, l’âge, le sexe et l’affect (qu’il soit positif ou négatif).

Beck C et al. Factors Associated with Problematic Vocalizations in Nursing Home Residents With Dementia. Gerontologist, 3 février 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21292752.