Démence : qu’en pensent les assureurs ?
Échos d'ailleurs
La revue d’assurance Allianz Demographic Pulse consacre son numéro de décembre 2011 aux défis socio-économiques de la démence, texte largement inspiré du rapport annuel d’Alzheimer’s Disease International et rédigé par le Dr Michaela Grimm, du groupe de recherche économique et développement de l’entreprise. L’assureur s’inquiète notamment de l’évolution du rapport entre le nombre de personnes atteintes de démence et le nombre de personnes en âge de travailler (entre quinze et soixante-quatre ans). Ce rapport devrait passer de 2% à 5% entre 2011 et 2050 en Europe, et la situation sera particulièrement critique en Chine, avec les conséquences de la politique de l’enfant unique (en 2050, plus de la moitié des cas de démence devraient être localisés en Asie). Le travail des femmes, des retraites moins généreuses, le recul de l’âge de la retraite et une demande accrue de mobilité professionnelle, conduisant à un taux d’emploi féminin plus élevé, pourraient conduire à une réduction du nombre de femmes disponibles pour assurer le rôle d’aidantes familiales des personnes atteintes de démence. La maladie étant « incurable dans le futur proche » (uncurable for a foreseeable future), l’objectif principal est de « maintenir l’autonomie (independence) des personnes atteintes de démence aussi longtemps que possible », en améliorant le soutien aux aidants, en développant de nouvelles formes d’accompagnement infirmier et d’intégration des soins, et de nouvelles formes d’habitat, notamment les résidences avec services. « Une autre approche vitale est l’amélioration des méthodes de diagnostic. Ceci peut paraître contradictoire en l’absence de traitement. Mais le diagnostic précoce permet aux personnes atteintes de la maladie et à leurs aidants de s’informer de manière approfondie sur les dispositifs de soutien et les modalités de soins et d’accompagnement, d’initier les démarches juridiques nécessaires, comme la désignation de personnes de confiance, et d’aménager leur domicile en prévision d’une perte d’autonomie (…). Ce temps peut être utilisé pour s’adapter à la nouvelle situation et être autonome dans les activités de la vie quotidienne plus longtemps malgré la démence ».
www.allianz.com/static-resources/en/press/media/documents/v_1323698441000/allianz-dmgrfcpulse-nl02-dmnz-en.pdf (texte intégral). Décembre 2011. www.riskassur-hebdo.com, 3 janvier 2012.