Agences régionales de santé : quelles logiques pour le secteur médico-social ? (2) Juillet-Août 2010

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 juillet 2010

Pour Claude Evin, directeur de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France, le secteur médico-social n’est pas un secteur mineur : il est doté d’un budget de 2.5 milliards d’euros pour deux mille établissements. Douze projets transversaux ont été définis sur des critères de population ou en fonction des grands programmes de santé publique. L’un concerne les personnes âgées et un autre la prise en charge de la maladie d’Alzheimer.

Georges Pellen, directeur associé du cabinet d’ingénierie sociale et territoriale Cirese, s’interroge sur la capacité des acteurs associatifs à prendre la parole ensemble dans les instances de concertations autour des ARS. « Il faudra éviter les querelles de chapelle pour défendre des intérêts communs. Par ailleurs, pour s’adapter à ce nouveau cadre politique, une transformation culturelle sera nécessaire. Le secteur médico-social va devoir intégrer la logique de territoire adoptée par les ARS. Les structures associatives n’ont pas toujours eu une vision partagée des territoires. Elles étaient souvent axées sur leur pré carré ou la satisfaction de leurs publics, même si certaines travaillent déjà en réseau. A présent, elles devront renoncer à des actions hégémoniques, sortir de leur propre sphère, pour voir ce que font les autres acteurs », explique-t-il.

Si les représentants des départements sont présents dans le conseil de surveillance des ARS, les centres communaux d’action sociale (CCAS) ont été oubliés parmi les participants à la démocratie sanitaire, déplore Daniel Zielinski, rappelant que les CCAS gèrent 25% de l’aide à domicile, entre six mille et sept mille établissements pour personnes âgées dépendantes et logements-foyers, et sont des acteurs de proximité auprès des populations.

Le Mensuel des Maisons de retraite, juin-juillet 2010. Direction(s). Juillet-août 2010. www.agevillagepro.com, 5 juillet 2010.