Plan Alzheimer : les MAIA (1) Novembre 2010
Droit des personnes malades
Dans le cadre de la mesure 4 du plan Alzheimer, les Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer (MAIA) font l’objet d’une expérimentation pilotée par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), avec un financement conjoint de 9.2 million d’euros pour deux ans. Les MAIA visent à coordonner et intégrer les différents services de prise en charge, en se moulant dans les particularismes locaux : il n’y a donc pas un seul modèle de MAIA, explique Olivier Dupont, responsable de l’équipe pilote nationale à la CNSA. Les promoteurs des dix-sept sites expérimentaux sont des Conseils généraux, des réseaux de santé, des associations, des centres locaux d’information et de coordination (CLIC), des groupements de coopération sociale et médico-sociale(GCSMS). A la fin de l’expérimentation, les maisons de retraite pourront aussi devenir des porteurs de MAIA. Après un an et demi, où en est-on ? soixante-et-un équivalents temps plein de gestionnaires de cas et dix-sept pilotes de projet ont été recrutés. La MAIA du vingtième arrondissement de Paris, ancien site Prisma (projet de recherche sur l’intégration de services à domicile), est un groupement de coopération sociale et médico-sociale, portée par l’hôpital Tenon (Assistance publique des hôpitaux de Paris), l’Association gériatrique de l’Est parisien (un réseau de santé), la Fondation des Œuvres de la Croix Saint-Simon, l’AMSAD Léopold-Bellan (une association de maintien à domicile) et a Fondation nationale de gérontologie (FNG). Claire Astier, pilote de projet, constate : « on touche à un point sensible : l’impact sur les pratiques professionnelles. Olivier Dupont ajoute : « l’intégration est difficile à réaliser : les acteurs n’ont pas forcément l’envie de travailler au décloisonnement, ce qui démontre l’importance d’un pilotage local. Mais l’ensemble des sites a progressé vers une plus grande co-responsabilité ».
Le Mensuel des maisons de retraite, août-septembre 2010.