Inventer l’art de vieillir

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 décembre 2010

La psychologue Marie de Hennezel, qui anime depuis deux ans des séminaires sur le bien vieillir avec la génération du baby-boom, écrit : « je suis persuadée que ce n’est pas en se laissant vieillir que l’on vieillit bien. Vieillir est difficile. Cela suppose donc un travail, dans le sens d’effort. En faire une expérience positive et intéressante suppose une transformation, une mutation.« Cette génération issue de 68, qui est également la mienne, a exploré de nombreux domaines sans repère. C’est la même démarche pour le vieillissement. Ils ne veulent pas être prisonniers du regard de la société, ne pas devenir des objets, mais bien essayer d’inventer. Inventer un art de vieillir ». Savoir accompagner la vulnérabilité a donc un sens dans nos sociétés : « le grand sens de la vulnérabilité, c’est qu’elle nous oblige à être humain. Toutes les personnes qui se sont occupées de personnes vulnérables témoignent d’une même chose : la découverte de régions d’eux-mêmes qu’ils ne connaissaient pas. Une vie se vit à travers les âges. C’est une aventure d’un bout à l’autre ».

Observatoire du lien entre les générations. Dépendance [IN]dépendances. Septembre 2010.