Questions d’argent

Lorsqu’on est dépendant, rester chez soi coûte très cher, rappelle Pierre Bienvault, de La Croix. On estime qu’en 2009, ces coûts s’élevaient en moyenne à 1 800 € par mois, alors que la moitié des retraités touchent une pension mensuelle inférieure à mille euros et que le montant moyen des aides d’Etat est de 450 €. Selon le rapport Rosso-Debord, « le plus souvent, ne pouvant assumer l’organisation quotidienne de leurs pathologies multiples, les personnes âgées dépendantes prennent la décision d’entrer en établissement.
Pour Bernard Prieur, psychanalyste et directeur fondateur du CECCOF (centre de thérapie familiale et de formation à l’intervention systémique), qui organisait son colloque annuel, « par delà les tabous persistants – quand on aime, on ne compte pas – nos diverses pratiques nous confrontent constamment, aux questions de l’argent, dans le travail social, dans la relation thérapeutique, dans le fonctionnement des familles… C’est un objet multiple et paradoxal, et selon l’évolution des cycles de la vie familiale, l’argent revêt des fonctions différentes. En saisir la complexité nous semble nécessaire pour notre travail. En interpellant chacun aux divers niveaux de son identité (enfant, conjoint, parent, frère/sœur, homme/femme, citoyen, professionnel…), l’argent pose des questions éthiques, face auxquelles on est souvent démuni. D’autant plus que l’évolution de la société, entre autres l’allongement de la vie, soulève de nouvelles questions…pour le moment sans réponses ».

www.la-croix.com, 18 novembre 2010. www.parolesdepsy.com/actu/4dec.pdf, 4 décembre 2010. Newsletter Institut Silverlife, 8 décembre 2010.