Plan Alzheimer : plateformes de services

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 janvier 2011

Sophie Bouches, chargée de mission dans le cadre du plan Alzheimer, a annoncé à l’occasion du Congrès national des unités de soins, d’évaluation et de prise en charge Alzheimer, que les prestations de répit et d’accompagnement des familles ayant à charge une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer allaient être modélisées et développées en France. « Environ 67% des aidants ont entre soixante-quinze et quatre-vingt-neuf ans. Leurs principales difficultés sont l’administration du foyer, l’accompagnement dans les actes de la vie quotidienne et la permanence de l’aide, dans le cas des conjoints ». Onze plates-formes expérimentales de répit et d’accompagnement permettent de coordonner les interventions existantes (répit à domicile, groupes de parole, soutien psychologique) en identifiant un lieu d’accueil pour les aidants – centre locaux d’information et de coordination (CLIC), hôpital, association par exemple – et en leur proposant une offre adaptée, rapide et de proximité. Par ailleurs, un appel d’offres a permis de sélectionner des opérateurs pour des formules particulières d’assistance : le répit à domicile, la garde de nuit à domicile, les activités sociales et culturelles pour le couple aidant/aidé et les séjours de vacances. Jean-Philippe Flouzat, conseiller technique référent du plan Alzheimer à la direction générale de la cohésion sociale, explique que « les dispositifs de répit à domicile seront modélisés en mars 2011. Les plates-formes, elles, ont aussi vocation à se développer sur le territoire en 2011 et 2012 ». Parmi les modèles figure le « Baluchon Alzheimer », un dispositif de répit à domicile permettant à l’aidant (le conjoint ou le concubin dans la moitié des cas) – d’être accompagné ou de quitter le domicile durant plusieurs jours. L’expérimentation des équipes spécialisées de services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) concerne trente-neuf équipes pilotes, composées d’ergothérapeutes, de psychomotriciens, assistés d’un aide-soignant ou d’un aide médico-psychologique (AMP) formé pour devenir assistant de soins en gérontologie (ASG), et de l’infirmière coordinatrice de SSIAD qui réalise l’évaluation, en contact avec le médecin traitant et définit les modalités de l’intervention. « Les SSIAD porteurs de cette expérimentation doivent avoir une capacité minimale de soixante places », ajoute Sophie Bouches, qui annonce la mise en place de cinq cents équipes opérant sur le territoire en 2012. « Il s’agit de faire reprendre aux gens les activités qu’ils aimaient faire auparavant, comme le jardinage ou la cuisine, et d’expliquer à l’aidant comment gérer les troubles comportementaux, avec l’intervention de professionnels pour douze à quinze séances prescrites par le médecin », indique Jean-Philippe Flouzat.

www.espaceinfirmier.com, 28 décembre 2010.