Les logements-foyers
Droit des personnes malades
Concept datant des années 1950, les « logements-foyers », terme consacré par l’arrêté du 13 mars 1985, peu ou pas médicalisés, sont passés au second plan dans la première moitié des années 2000, car la priorité était donnée à la modernisation des maisons de retraite et leur transformation en établissement d’hébergement des personnes âgées dépendantes (EHPAD), selon Actualités sociales hebdomadaires. Le logement-foyer est un établissement médico-social sans être un lieu de soin, et accueille des personnes âgées non dépendantes (son groupe iso-ressources moyen pondéré doit être inférieur à 300). Autorisé par le département, le logement-foyer propose un véritable « chez soi » : un appartement privatif (F1 en grande majorité) souvent constitué d’une chambre et d’une kitchenette avec un coin salon, avec une présence vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, et la possibilité de services facultatifs : temps d’animation, restauration, pédicurie, espaces de vie collective… « Le parcours d’une personne âgée ne se réduit pas à la vie à domicile suivie d’une vie en établissement médicalisée » remarque Alain Lecerf, directeur général de l’AREFO. Solitude, isolement, besoin de sécurité physique et psychique… sont autant de freins et peuvent susciter la nécessité d’entrer dans une structure intermédiaire comme le logement-foyer. Ainsi, l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (UNCCAS) a voté en octobre 2010 un soutien aux logements-foyers dans son plan de développement stratégique. L’AREFO propose des résidences à la carte avec une diversification des services : accueil des familles pour de courts séjours, aide à l’aménagement du logement, service de maintenance et petites réparations, prévention santé, domotique, service de transports de proximité, jardins…Pour David Causse et Federico Palermiti, respectivement directeur du secteur sanitaire et directeur du secteur social et médico-social de la FEHAP (Fédération des établissements hospitalier et d’aide à la personne privés non lucratif), « le destin tout tracé de la restructuration immobilière et de la conversion possible, ou impossible, en EHPAD, approche la plus fréquente dans ces dix dernières années, est en train de se nuancer. Cela ouvre un espace de réflexion sociale et médico-sociale intéressant. Mais les logements-foyers de demain auront sans doute peu de choses à voir avec les conceptions traditionnelles, avec des implantations qui constituent parfois aujourd’hui des handicaps sérieux ».
Actualités sociales hebdomadaires. 21 janvier 2011. Fontaine D. Etat des lieux 2010 des dispositifs d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer : une approche plus large et plus spécifique. La Lettre de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer n°18. Janvier 2011.