Plan Alzheimer : bilan à trois ans (1)
Droit des personnes malades
Le chef de l’Etat s’est rendu à Bordeaux pour présenter le bilan à trois ans du plan Alzheimer 2008-2012. Le chef de l’Etat évoque la lutte contre la maladie d’Alzheimer, « un fléau sanitaire et social », comme une triple obligation morale, sanitaire et économique.
Marie-Odile Desana, présidente de l’association France Alzheimer, souligne les avancées du plan concernant l’accueil de jour : « avant le plan, un certain nombre d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) avaient des accueils de jours limités à deux ou trois places. Désormais, un décret impose un minimum de six places dans ces EHPAD et de dix places pour les structures autonomes. C’est une avancée réelle, car, du coup, cela oblige les établissements à avoir des équipes pluridisciplinaires dédiées pour s’occuper des personnes reçues dans ces accueils de jour ». Cependant, souligne-t-elle, « beaucoup de familles ont le sentiment que les choses avancent trop lentement », retard lié notamment à la durée des expérimentations de formules d’hébergement. Mais à quoi sert de développer de nouvelles structures d’accueil si celles-ci restent financièrement inaccessibles ? s’interroge-t-elle. Selon elle, « un autre mérite du plan est d’essayer de changer les regards sur la maladie d’Alzheimer, de dédramatiser cette pathologie », un « combat de longue haleine » : le récent débat autour de la santé de Jacques Chirac montrant « à quel point les tabous restent forts autour de cette maladie et de ses représentations sociales, malheureusement toujours très négatives ».
La Croix,Nouvelobs.com,www.aquitaine.france3.fr, www.mutualite.fr, 22 février 2011.