Dépendance : le débat public (4)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 mars 2011

Et l’accueil familial comme alternative de proximité au maintien au domicile ou à l’entrée en institution ? Etienne Frommelt, accueillant familial, a fondé il y a quinze ans l’association Famidac, dont il est désormais le président. D’abord un moyen de rompre l’isolement inhérent à la profession, l’association est désormais un point de rencontre pour tous les acteurs de l’Hexagone. Grâce à Internet, l’association compte plus de sept cents adhérents, dont une cinquantaine d’associations, la plupart départementales. Famidac regroupe aussi les différents intervenants impliqués (médecins, travailleurs sociaux et même 10% d’organismes de tutelle) et favorise le dialogue avec les institutions. Avec notamment le concours du GRATH (groupe de réflexion et réseau pour l’accueil temporaire des personnes en situation de handicap), se sont développés des accueils temporaires, ponctuels ou séquentiels, ou encore à temps partiel (de jour ou de nuit). La Fondation Médéric Alzheimer, qui salue la formule, a attribué à Famidac le Grand prix donateurs en 2010.

Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste, Charlotte Brun, secrétaire nationale du PS aux personnes âgées, Marisol Touraine, secrétaire nationale du PS à la santé et Jérôme Guedj, élu du département, ont visité un accueil familial à Vigneux (Essonne). « C’est une alternative entre le maintien à domicile et l’hébergement collectif. Cela fonctionne mieux en milieu rural, mais cela commence à prendre ici », explique Jérôme Guedj. Charlotte Brun, qui craint que « la grande réforme annoncée ne se transforme en grande régression », souhaite « permettre un meilleur accompagnement des personnes, un soutien affectif aux aidants et la création d’une filière professionnelle pour l’aide à domicile ». Martine Aubry a rappelé l’importance de « laisser le choix » à la personne âgée, et a déclaré : « je suis toujours choquée d’entendre le gouvernement parler des personnes âgées comme d’un coût, d’un problème pour la société, c’est au contraire une chance, il faut développer l’intergénérationnel, faire que quel que soit notre âge nous vivions tous bien ensemble ».

L’infirmière libérale Magazine, février 2011. www.parti-socialiste.fr, 23 février 2011.