Dépendance : le débat public (1)
Droit des personnes malades
La réforme de la dépendance est largement discutée dans la presse régionale. « Enfin lancée, elle devrait rester modeste en attendant 2012 », titre lalsace.fr. Dans La Dépêche, Janine Dujay-Blaret, vice-présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, estime que « pour le moment, retraités et personnes âgées n’ont plus les moyens de financer la perte d’autonomie et qu’il n’y a pas une volonté politique assez forte pour contrecarrer cet état de fait. Qu’on commence déjà par appliquer les lois existantes comme celle de 2005 avant d’élaborer de nouveaux textes. Il faut que la grille d’évaluation soit revue », notamment pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer qui ne peuvent pas avoir accès à l’allocation personnalisée d’autonomie. « On ne doit pas jouer avec ce sujet », déclare-t-elle. « La notion de dépendance prend de plus en plus d’acuité dans une société où les atteintes dues au vieillissement ne sont peut-être pas toujours prises en compte à leur juste proportion », écrit Hughes Menatory, du Midi Libre. Dans l’Aveyron, le collectif Autonomie solidarité 12 fédère l’Association aveyronnaise d’information et de réflexion pour les retraités, l’association Bien vieillir ensemble, France Alzheimer Aveyron, et les organisations syndicales CFDT, CGT, CFE-CGC, CFTC, FO. Le collectif veut « défendre les droits et la dignité des personnes âgées de plus de soixante ans confrontées à la perte d’autonomie ». Le collectif estime que « si les seniors sont courtisés lorsqu’ils consomment, on dit en revanche qu’ils coûtent cher à la collectivité lorsqu’ils deviennent dépendants ». Mettant en avant la notion de « République solidaire », le collectif regrette « que l’on accole le mot handicap aux moins de soixante ans souffrant d’une affection, et que, pour un même problème, l’individu de soixante ans ou plus entre dans la case dépendance. Un terme qui ne recouvre pas les mêmes prestations ». Le collectif milite contre le recours sur les droits de succession, qui « ajoute, à la déchéance physique et intellectuelle, une injustice financière inacceptable », et contre les assurances privées, en remarquant que dans la récente crise des subprimes, les assurances avaient confié la gestion de leurs actifs à des fonds spéculatifs.
www.lalsace.fr, www.ladepeche.fr, 26 février 2011. www.midilibre.fr, 4 mars 2011.