Dépendance : pour une approche multidimensionnelle du plan d’aide (1)
Droit des personnes malades
Dans le cadre du débat national sur la dépendance, le groupe de travail Société et vieillissement, dans sa séance du 3 mars 2011 consacrée à la mesure de la dépendance, estime que « la perte d’autonomie des personnes âgées est dans sa nature multidimensionnelle et ne se résume pas à l’aspect purement médical des pathologies qui peuvent être à son origine, ni à un « état » donné une fois pour toutes. Par ses dimensions spécifiques (processus évolutif, liaison étroite des altérations fonctionnelles qui peuvent être chroniques avec les compensations mises en place par l’environnement, fragilités médicales mais aussi sociales), elle participe à l’approche dynamique de l’OMS sur le handicap : « elle est la résultante pour des activités et la participation à la vie sociale de l’interaction entre des facteurs personnels comme les altérations entre les fonctions du corps – déficiences- et les facteurs environnementaux qui se comportent comme des facilitateurs ou des obstacles. Les réponses adaptées à chaque personne exigent donc une logique plurielle de proximité qui relie des réponses sanitaires et médico-sociales à un accompagnement social professionnalisé ou non (aides proposées par l’APA (allocation personnalisée d’autonomie, mais aussi ressources de l’environnement social) dans un plan d’aide personnalisé et cohérent. Les modèles de réponses ont une double caractéristique : d’être déplacés aujourd’hui de l’hôpital ou de l’établissement pour personnes âgées vers le domicile et le milieu de vie, et de prendre en compte, en opposition à un modèle hospitalo-centré dédié aux soins, de multiples lieux de prestation de services publics et privés rendant nécessaire la mise en place de dispositifs d’intégration des interventions ».