Dépendance et hospitalisation

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
25 mars 2011

Pour Virginie Magnart, directrice adjointe de la DGCS (direction générale de la cohésion sociale), dans une période de réduction budgétaire, l’Etat veut de la transparence, notamment face au contribuable. Aujourd’hui, les enjeux sont doubles : poursuivre les études de coûts et d’autre part développer des modèles pour corréler les coûts aux besoins des personnes prises en charge. Pour Marc Bourquin, directeur du pôle médico-social à l’Agence régionale de la santé d’Ile-de-France, qui travaille sur la filière de soins « au-dessus de quatre-vingt-cinq ans, le taux d’hospitalisation est multiplié par deux. Cette pression est difficilement supportable ». Pour employer au mieux chaque euro disponible, il s’agit « d’identifier comment chaque opérateur peut s’inscrire dans le parcours de soins et de la prise en charge ». Pour Grégoire Bellut, représentant l’AD-PA (association des directeurs au service des personnes âgées, il vaudrait mieux « se préoccuper d’une convergence de la dignité humaine, au service des personnes âgées ».

Pour Olivier Saint-Jean, chef du service de gériatrie de l’hôpital européen Georges-Pompidou de Paris, « en général, les hospitalisations des personnes âgées sont pertinentes, mais ce sont les derniers mois du parcours de prise en charge qui posent problème », les patients multipliant les allers et retours entre hôpital et maison de retraite, ce qui conduit à un accroissement de leur dépendance, selon le gérontopôle de Toulouse. « C’est à l’hôpital que j’ai vu beaucoup de personnes âgées perdre leur autonomie. L’hôpital ne doit pas être l’antichambre de la dépendance, il doit au contraire avoir un rôle de prévention », déclare Evelyne Gaussens, directrice générale de l’hôpital gériatrique Les Magnolias à Ballainvilliers (Essonne). Avec des bilans gériatriques et un accompagnement systématique des sorties, son établissement est passé de 10% de patients qui retournaient chez eux à 70% aujourd’hui, repoussant l’entrée en dépendance.

La Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) a mis en place une prestation de courte durée, l’aide au retour à domicile après hospitalisation (ARDH), avec un plan d’aide limité à trois mois et un montant plafonné à 1 800 euros.   

www.agevillagepro.com, 23 mai 2011 et 6 juin 2011. AFP, www.google.com, 27 mai 2011.